LA LISTE DE LA MATINALE
Cette semaine marque le retour de Patricia Cornwell, qui quitte le thriller médico-légal pour s’élancer dans l’espace. Toujours côté policier, Chris Brookmyre livre un duo improbable formé d’une jeune hackeuse et d’un reporter sur le retour, sur fond d’espionnage industriel. Tout autre univers, celui de l’écrivaine turque Asli Erdogan, qui dit la douleur de l’exil.
THRILLER. « Quantum », de Patricia Cornwell
Alors que le compte à rebours pour une mission top secret est déclenché, un capteur de mouvement fait retentir une alarme dans le souterrain reliant deux bâtiments de la NASA, l’agence dirigeant le programme spatial civil américain. Spécialiste en mécanique quantique et enquêtrice en cybercriminalité, la capitaine Calli Chase, 28 ans, est en alerte. Elle vient de découvrir une trace de sang sur un tuyau. Un badge d’identification a été volé et, bientôt, sa titulaire, une ingénieure hautement qualifiée, est retrouvée pendue.
D’autres événements compliquent encore l’affaire : une tempête se profile, les administrations gouvernementales sont menacées de fermeture (shutdown) et la sœur jumelle de Calli, pilote de chasse, a étrangement disparu. Les conditions sont propices à un acte de sabotage, par exemple une coupure des communications entre la base et la Station spatiale internationale lors de la prochaine sortie extravéhiculaire. Officiellement, deux astronautes de la NASA devront installer un capteur atmosphérique. En réalité, il s’agit d’un enjeu autrement crucial, l’Internet quantique. « Et en ce domaine, c’est le plus rapide, le plus futé qui empochera le jackpot. Qui maîtrisera le quantum sera le maître de cette planète et au-delà. »
Sous haute pression, la capitaine Chase, nouvelle héroïne de Patricia Cornwell, mène une enquête combinant robotique et technologie spatiale dans ce thriller efficace – qui aura une suite, Spin (sortie prévue le 25 août aux Etats-Unis). Macha Séry
« Quantum », de Patricia Cornwell, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Dominique Defert, JC Lattès, 400 p., 22,90 €, numérique 16 €.
RÉCIT. « Requiem pour une ville perdue », d’Asli Erdogan
C’est un livre « sur toutes les vies passées », sur « les étreintes englouties qui continuent de remuer au fond du cœur et de le déchirer ». Un livre inclassable et envoûtant, mosaïque de textes comme autant de poèmes en prose. Des fragments, des méditations à lire à haute voix comme une mélopée de l’inévitable perte et de la douleur d’être au monde. « Je suis la somme de ce que l’on m’a et de ce que l’on ne m’a pas donné, de ce que j’ai perdu et de ce qu’il me reste à perdre, du sang des mots et du silence des lèvres. »
Il vous reste 69.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
July 01, 2020 at 10:56AM
https://ift.tt/2VDiLwM
Amour furtif, espace et ville perdue, nos choix de lectures - Le Monde
https://ift.tt/31wIHOH
Ville
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Amour furtif, espace et ville perdue, nos choix de lectures - Le Monde"
Post a Comment